Formula 1

VERSTAPPEN : "NOUS NE POUVONS PAS FORCER LES GENS À RESTER CHEZ RED BULL"

Max Verstappen a parlé à Autosport des départs de certaines figures clés de l'équipe Red Bull Formula 1 .

Le triple champion du monde Max Verstappen a déclaré qu'il n'était pas réaliste d'attendre de Red Bull qu'elle conserve tous ses membres clés à la lumière des récents départs très médiatisés.

Le légendaire designer Adrian Newey a annoncé son départ pour Aston Martin en mai, tandis que le directeur sportif de Red Bull, Jonathan Wheatley, rejoint Sauber/Audi et que le responsable de la stratégie, Will Courtenay, rejoindra McLaren à l'avenir. Ces départs interviennent après une année mouvementée pour Red Bull. Les tensions dans les coulisses de la direction sont apparues pour la première fois lors des essais de pré-saison à Bahreïn, lorsqu'une enquête sur la mauvaise conduite présumée du directeur de l'écurie Christian Horner a été rendue publique, ce qui a été démenti par la suite.

Avant cela, Red Bull avait perdu le designer Rob Marshall, qui jouait un rôle clé chez son plus proche rival, McLaren, au championnat.

À l'époque, Verstappen avait prévenu qu'en raison des troubles internes de Red Bull, ceux qu'il qualifiait de "piliers fondateurs" de la réussite de l'équipe, notamment son mentor Helmut Marko, pourraient quitter l'écurie. Dans des déclarations faites lors du Grand Prix d'Arabie saoudite, Verstappen a déclaré : "Je fais également partie de ce processus. J'ai signé jusqu'en 2028, il est donc très important que certains piliers fondateurs restent en place."

S'adressant à Autosport six mois plus tard à Singapour, Verstappen a noté que cela ne s'est pas produit et que Red Bull préfère désormais promouvoir en interne pour combler les lacunes laissées par les employés qui partent.

L'ingénieur de course de longue date de Verstappen, Gianpiero Lambiase, fait partie de ceux qui se sont vu confier des responsabilités plus larges dans le cadre de la structure de gestion révisée. Cependant, Verstappen reconnaît que Red Bull aura toujours du mal à conserver son équipe championne, car les rivaux tentent agressivement de débaucher le personnel clé.

Verstappen a répondu en plaisantant : "Nous n'avons pas vraiment réussi à cela !" avant de donner une réponse plus directe. Le pilote néerlandais a ajouté : "Comme je le dis toujours, je préférerais que tout le monde reste, mais en fin de compte, vous ne pouvez pas forcer les gens à rester. Si vous les obligez à rester alors qu'ils ne veulent vraiment pas être ici, s'ils sont frustrés ou n'obtiennent pas exactement ce qu'ils veulent, il vaudrait peut-être mieux qu'ils cherchent un nouveau défi ailleurs."

"Cependant, il serait préférable que tout reste inchangé pour l'ensemble de l'équipe.

"Les équipes qui réussissent ont toujours été comme ça : les gens commencent à les déchirer. C'est le cas dans tous les sports. Certains reçoivent des offres tellement importantes de la part d'autres équipes que cela joue également un rôle", a-t-il ajouté.

Plus tôt cette année, certaines figures clés, comme le directeur de l'ingénierie de la performance Ben Waterhouse et le directeur aérodynamique Enrico Balbo, ont prolongé leur contrat. Par conséquent, Verstappen est convaincu que Red Bull dispose du leadership technique adéquat pour faire progresser l'équipe dans l'ère post-Newey.

Il a indiqué qu'il entretenait des relations étroites avec le directeur technique Pierre Wache, déclarant : "Je parle beaucoup avec Pierre. Chaque fois que je vais à l'usine, j'ai toujours une réunion avec lui. Il est très motivé et j'aime être impliqué. Les choses se passent plutôt bien, c'est juste que les résultats ne sont pas ceux que nous souhaitons pour l'instant. C'est à nous, en tant qu'équipe, de redresser la barre.

"Je crois que les gens savent ce qu'ils font, ils l'ont déjà montré. Il y a aussi de très bonnes personnes dans d'autres équipes, mais je ne pense pas que ce soit le problème pour l'instant. Nous nous sommes simplement trompés de voie, il est donc temps d'appuyer sur le bouton "reset" et de prendre une autre direction.

"En fin de compte, ce ne sont pas deux ou trois personnes qui font la différence. C'est un effort collectif. Chacun doit bien remplir son rôle et travailler dur, c'est le plus important", conclut-il.

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